Lexique

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Accidentologie : discipline étudiant les accidents.

Accidentalité : taux exprimant la fréquence des accidents comme la mortalité exprime le nombre de morts observés dans une population. La référence peut être le nombre d’accidents survenant pendant une durée déterminée, par exemple l’année, dans un pays avec une référence soit au nombre d’habitants, soit aux kilomètres parcourus. Les assureurs utilisent le terme de sinistralité dans le même sens.

Distribution des vitesses : expression de la proportion de véhicules dont la vitesse de circulation se situe dans un intervalle donné.

Limiteur de vitesse : dispositif garantissant par construction l'impossibilité de dépasser une vitesse maximale donnée prédéfinie par la réglementation. Ces dispositifs sont obligatoires sur les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, les véhicules transportant 8 passagers, les tracteurs, les cyclomoteurs et scooters de moins de 50 cm3.

Limiteur volontaire de vitesse (synonyme : limiteur optionnel). Dispositif permettant de se fixer une vitesse maximale qui ne pourra pas être dépassée sans un nouveau réglage du limiteur. C'est un instrument de confort qui permet de se fixer une limite, par opposition à un limiteur de vitesse préréglé par construction sur une vitesse maximale qui ne pourra jamais être dépassée (sauf pendant un temps très limité pour des raisons avant tout psychologiques). Il ne faut pas confondre le limiteur volontaire de vitesse avec le régulateur qui assure le maintien de la vitesse à une valeur constante déterminée par l'usager.

Risque routier : probabilité de survenue d’un événement dommageable pour un usager de la route, il peut s’agir du risque d’accident, de blessure ou de décès. Comme l’accidentalité, il peut s’exprimer avec des références très diverses, le risque peut être rapporté à la population d’un pays, la population exposée au risque, le kilométrage parcouru, il peut également se calculer en fonction des types de voies ou des véhicules utilisés. Le niveau de risque est déterminé par un ensemble de facteurs, notamment la vitesse qui est liée au risque par une fonction exponentielle.

Véhicules :

A.DÉFINITION DES CATÉGORIES DE VÉHICULES

Conformément à la directive 92/53/CEE du 18 juin 1992 modifiant la directive 70/156/CEE concernant le rapprochement des législations des États membres relatives à la réception des véhicules à moteur et de leurs remorques (JO L 225 du 10.8.1992, p. 1), les catégories de véhicules sont définies d'après la classification internationale suivante:
1. Catégorie M: Véhicules à moteur affectés au transport de personnes et ayant au moins quatre roues.
Catégorie M1 : Véhicules affectés au transport de personnes comportant, outre le siège du conducteur, huit places assises au maximum.
Catégorie M2: Véhicules affectés au transport de personnes comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places assises et ayant un poids maximal ne dépassant pas 5 tonnes.
Catégorie M3: Véhicules affectés au transport de personnes comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places assises et ayant un poids maximal supérieur à 5 tonnes.

2. Catégorie N: Véhicules à moteur affectés au transport de marchandises et ayant au moins quatre roues.
Catégorie N1: Véhicules affectés au transport de marchandises ayant un poids maximal ne dépassant pas 3,5 tonnes.
Catégorie N2: Véhicules affectés au transport de marchandises ayant un poids maximal supérieur à 3,5 tonnes, mais ne dépassant pas 12 tonnes.
Catégorie N3: Véhicules affectés au transport de marchandises ayant un poids maximal supérieur à 12 tonnes.

B. DÉFINITIONS PRATIQUES

Dans les textes utilisés au niveau de l’Union Européenne on désigne par :

Voiture particulière, voiture: véhicule à moteur de la catégorie M1
Autobus, autocar: véhicule à moteur des catégories M2 ou M3
Camionnette: véhicule à moteur de la catégorie N1
Camion: véhicule à moteur de la catégorie N2
Poids lourd: véhicule à moteur de la catégorie N3

Vitesse : longueur sur laquelle un mobile se déplace pendant l’unité de temps. Elle s’exprime en mètres par seconde ou plus couramment en kilomètres par heure (km/h) dans le champ de la sécurité routière. La notion de vitesse est différente de la notion d’accélération, qualifiée parfois de « reprise » dans le langage courant, qui caractérise une variation de vitesse pendant l’unité de temps et s’exprime donc en mètres par seconde par seconde (m/s/s).

Vitesse de circulation : c’est celle à laquelle un véhicule se déplace sur une route. Elle est limitée par la réglementation à 50, 90, 110 ou 130 Km/h suivant que l’on est en agglomération, sur le réseau ordinaire, sur une voie rapide à chaussées séparées ou sur autoroute.

Vitesse moyenne : somme des vitesses d’un ensemble de véhicules, divisée par leur nombre. Cet indicateur doit tenir compte de la méthode de mesure, les résultats sont légèrement différents quand on mesure la vitesse moyenne sur un segment de voie et quand on fait le calcul à partir des vitesses instantanées mesurées en un point.

Vitesse de collision ou vitesse à l’impact : vitesse d’un véhicule au moment où il heurte un obstacle. Elle est habituellement inférieure à la vitesse de circulation,  le conducteur ayant freiné quand il a perçu le risque de collision.

Vitesse résiduelle : un véhicule peut ne pas annuler totalement sa vitesse après avoir heurté un obstacle (fixe ou mobile), en particulier quand il l’aborde avec un angle aigu (glissière de sécurité), après le choc il conserve alors une vitesse résiduelle.

Variation de vitesse : différence entre la vitesse de circulation et la vitesse résiduelle. Elle est importante en accidentologie car l’étude des déformations des véhicules accidentés permet de la déterminer avec une assez bonne précision permettant d’établir la relation entre le risque de blessure ou de mort et la variation de vitesse. C’est par une commodité de langage que les accidentologistes utilisent l’expression dans ce sens précis. Dans un accident il y a en réalité trois variations de vitesses successives. La première est la différence entre la vitesse de circulation et la vitesse à l’impact, elle peut s’évaluer à partir des traces de freinage ou de ripage, et des caractéristiques de surface de la chaussée. La seconde est la variation de vitesse des accidentologistes, évaluée à partir des déformations des véhicules et de leur masse si plusieurs véhicules sont impliqués. La troisième est égale à la vitesse résiduelle, puisqu’elle exprime la variation de vitesse entre la fin de la phase de déformation et l’arrêt complet du véhicule.